Salia Invité/e
Nombre de messages : 31 Clan : ça dépend Race : broderie, wow, hc Date d'inscription : 09/05/2006
| Sujet: Re: La Cave Philosophique ( Débats en tout genre) Lun 29 Mai - 22:25 | |
| Et pis y a pas que les nains qui aime la biére ! Y a moi aussi !!! :alcooli4: :alcooli3: Mais au moins moi j'ai un médicament contre le mal aux cheveux le lendemain :roll: Une tisane d'écorce de boulot, c'est l'ancetre de l'aspirine | |
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Cerydwënn Invité/e
Nombre de messages : 44 Age : 39 Localisation : Gnomingrad Clan : Poutreuse de VPG Race : Poutrer des VPG Date d'inscription : 21/05/2006
| Sujet: Re: La Cave Philosophique ( Débats en tout genre) Mar 30 Mai - 9:39 | |
| Bwa, tout ces remèdes de charlatans, ca ne veut pas une bonne rasade d'elixir de maitre Nicolède, c'est absolument radical contre la gueule de bois, effet immèdiat, on peut retourner se torcher la gueule directement après son ingestion...Mais je pense que les nains doivent connaître :roll: | |
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Seytahn Lilithieuse d'Abred
Nombre de messages : 7187 Age : 2016 Localisation : Devant des chairs appétissantes, miam ! Clan : VAMPS Race : Morte-Vivante Vampire Date d'inscription : 07/05/2006
| Sujet: Re: La Cave Philosophique ( Débats en tout genre) Mar 30 Mai - 18:11 | |
| Bon tant pis pour la machine gnome "piqueuse de slip" on se débrouillera autrement : il y a un gnome là-bas qui pue tellement de la bouche que... beurkkkk je n'y retournerai plus...
Dernière édition par le Mar 30 Mai - 18:22, édité 1 fois | |
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Seytahn Lilithieuse d'Abred
Nombre de messages : 7187 Age : 2016 Localisation : Devant des chairs appétissantes, miam ! Clan : VAMPS Race : Morte-Vivante Vampire Date d'inscription : 07/05/2006
| Sujet: Re: La Cave Philosophique ( Débats en tout genre) Mer 31 Mai - 11:26 | |
| C'est juste une petite excursion nocturne de Vampirettes... on cherchait votre cave à bière comme on ne l'a pas trouvée, ben autant laisser quelques traces de notre passage, puis en même temps je voulais tester vos murs pour vérifier s'ils étaient bien solides, et Astrid toute excitée s'en est pris à un dénommé Cartouche... Ca nous a pris comme ça désolée, on recommencera. | |
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Seytahn Lilithieuse d'Abred
Nombre de messages : 7187 Age : 2016 Localisation : Devant des chairs appétissantes, miam ! Clan : VAMPS Race : Morte-Vivante Vampire Date d'inscription : 07/05/2006
| Sujet: La Liberté, l'Anneau et les Ondes Dim 12 Déc - 16:21 | |
| La Liberté, l'Anneau et les Ondes
Seytahn faisait doucement clapoter les eaux sulfureuses dans un bassin souterrain... Elle appliquait, une paume de sa main sur chaque poignet.
Les traces d'attache s'effaçaient petit à petit.
Qu'est-ce donc que la liberté, si ce n'est d'accepter de porter des liens...
Si ce n'est d'en garder, le temps de les vivre, les traces...
Etait-ce aussi, s'abandonner, sans se soumettre ? Intégrer, sans reproduire un copié collé ?
La liberté, tant débattue dans les antres philosophiques, tant revendiquée sur les places publiques, si remise en question au sein des couples engagés, tant de fois sujette aux introspections personnelles...
A-t-on seulement une seule fois su de quoi il s'agissait ? L'a-t-on jamais approchée ? Ou l'a t-on si souvent approchée qu'on ne sait plus la voir ? Est-elle comme le bonheur, ce Seigneur dont on ne se rend compte de sa présence, que lorsqu'il est déjà passé, ne nous présentant que son dos.
Que constater à grande échelle, si ce n'est que toute ligue, tout clan travaille à sa liberté... espère la voir arriver.. ... pour ensuite imposer ses impulsions aux autres...
Plus ou moins libre de quoi ? De lier autrui.
Combien de fois les peuples se sont sentis libres lorsqu'enfin l'Ordre qui les brimait fut renversé... cependant... seulement le temps de se voir devenir à leur tour les propres décideurs du contrôle d'une population, se dépêchant d'instaurer leurs règles, leurs codes, leurs lois... à l'instar de la liberté d'autrui.
La liberté, est-ce ce chaos qui pointe son nez dès lors qu'un geste d'opposition lève le doigt, menaçant de faire disparaitre à jamais, les trames sur lesquelles nous aimions tant rebondir.
La liberté peut-t-elle se vivre sans contrainte ?
Ou sa seule contrainte serait le sens, l'orientation d'un mouvement ?
La liberté peut-elle, doit-elle être un état fixé, immobilisé, figé dans son éternelle continuité, ce repère stable qui en ferait un axe à toute épreuve ? Ou un mouvement instable, pétillant de mobilité, vagabondant dans tous les sens, au risque de se voir anéantir au moindre faux pas ?
La liberté n'est-elle pas que visions d'esprits, épousant les infinies considérations spéculatives et fantasmatiques de notre mental, de nos pensées, de nos idées, de nos imaginations... ... pour se dissoudre en vapeur face aux pratiques pragmatiques et concrètes, de la gestuelle et du verbe, dans le monde physique.
La liberté d'idées, agit-elle sur nos corps ? Peut-elle les libérer des carcans qui les ont stigmatisés, engourdis, siècles après siècles ? Nos cercueils nous protègent...
Ou seraient-ce nos corps qui auraient la clef pour libérer des pensées incapables de prendre conscience des formatages posés en calque, de manière si subtile qu'on n'en voit plus les décalcomanies ? Nos caveaux sont nos prisons...
Doit-on briser l'idée qu'on se fait de la liberté, dès lors qu'on en voit une se pointer, et commencer à diriger nos actes, pour mieux la reconstruire ensuite ?
Est-on plus libre, dès lors qu'on se le croit, fermant les yeux sur nos enfermements ? Ou en les ouvrant, découvrant ainsi, qu'on ne l'est pas.
La liberté, serait-ce de créer soi-même sa prison ? et de choisir la disposition des barreaux ? De manière à sortir entre les barres, se glissant tel un souple élastique... Ou se cogner dessus pour les faire tomber un à un ?
Est-ce qu'à chaque fois que l'on se croit enfin libre, un nouveau barreau ne serait pas déjà entrain de s'ériger insidieusement, au détour d'une situation inattendue ? Que nos concepts n'avaient pas encore imaginé, ou prévu ?
Mais comment le savoir, si on reste à l'intérieur de la prison. La liberté ne commencerait-elle pas à partir du moment où l'on s'autorise un mouvement d'entrée et de sortie ?
Seytahn observa ses mains, et la bague qui cerclait son annuaire.
Suis-je libre ?
Les vapeurs d'eaux thermales lui permettaient de la faire glisser de son doigt. Ce qu'elle fit, l'enlevant complètement.
Et maintenant, suis-je libre ?
Qu'est-ce que cet anneau ? Celui de la Liberté, ou de la prison ?
Elle le portait du bout de ses doigts, l'observant comme s'il s'agissait d'un objet nouveau, inconnu.
La liberté, est-ce de porter un regard neuf à chaque instant, sur l'Autre, les autres, et les évènements, leurs symboles ?
Ou est-ce accepter l'évidence, qu'aucun regard ne sera jamais assez neuf, assez dépouillé de ses passés, des empreintes distillées au fil des expériences, ancrées à jamais dans nos chairs, même si celles ci se régénèrent...
L'anneau, plus elle le regardait, au delà de lui-même, plus il diffusait une aura vibrante, déployant ainsi plusieurs cercles.
Elle le fit légèrement basculer dans une autre position, qui lui permettait d'en saisir une structure discoïdale se prolongeant de pars et d'autres de roues cycliques comme autant d'anneaux multipliés, portant chacun une rotation musicale qui lui était propre.
Chaque corps d'anneau s'imbriquant dans l'autre, l'entrainant dans un sens giratoire opposé, imprimant ainsi sa polarité en genre : dextrogyre pour la masculine, lévogyre pour la féminine. Elle ferma les yeux, pour vérifier si elle sentait ces mouvements qui s'enchainaient dans ces rotations cycliques inversées mais harmonieuses.
Et les rouvrit.
Cet anneau, c'est un objet de forme circulaire. Elle le replaça à son doigt, qu'elle dressa devant ses yeux.
Il enferme mon doigt. Concrètement. Il est le barreau circulaire d'un de mes doigt, signalant symboliquement à quiconque l'approchant, que j'ai un lien. Me le rappelant constamment. Mais n'imprime aucune contrainte au mouvement de ce doigt.
D'un geste fluide, elle retira à nouveau l'anneau, et le fit choir dans l'eau calme.
Il dessina alors des cercles qui se propageaient en ondes s'élargissant en vaguelettes...
Sur la surface plane de l'eau.
Cela la fit sourire.
Son attention fut certes premièrement captée par ce qui était visible, et seulement, en surface.
En voulant récupérer l'anneau qui gisait désormais au fond, elle songea aussi au cheminement vertical.
Oui, il fut moins visible, dans son mouvement descendant. Dans sa chute vers les profondeurs.
De manière générale, ce mouvement là n'intéressait pas grand monde.
La liberté, était-ce de ne se focaliser que sur les effets de surface ? Diffusion, propagation, propagande...colonisation. Elle revoyait les peuples manifester, brandissant leurs pancartes, au nom de la liberté.
Leurs mouvements de masses, sur les surfaces terrestres, elle revoyait le petit Sthayne. Propageant sa révolte enfantine, provoquant, même après son envol, des ondes de rebellions, de tous les enfants de la Terre, marchant main dans la main.
Avait-elle été vraiment cet enfant ? Pourtant, elle le voyait, le sentait, comme si ces évènements avaient été vécus, dans d'autres mondes.
Dans d'autres temps.
Etait-ce vraiment un mouvement libérateur ?
Ou seulement, ses premières esquisses... en surface.
Elle reproduisit la chute de l'anneau, s'attardant cette fois sur son mouvement vertical.
Un axe s'était en effet dessiné.
Les ondes étaient belles, scintillant sous les reflets des lumières diffusées par les bougies... elles n'en seraient que plus brillantes, captivantes, sous celles du soleil...
Cependant, le tourbillon créé par la force descendante de l'anneau, était beau, lui aussi.
Etions-nous capable de cette vision d'ensemble, embrassant d'un unique regard, le mouvement ondulatoire de surface, et celui tourbillonant dans l'axe de ses plongées ?
Se libérer était-ce donc ce recul, cet éloignement, offrant la vision d'un champ volumique dans lequel ni les vagues ni les remous ne s'étouffaient.
Ou était-ce, aussi, cette infinie proximité, qui nous faisait être, dans un même temps, à la fois la matière sur laquelle se diffusait les ondes planes, ces ondes elles-mêmes, ce tourbillon de force verticale, cet axe créé, cet anneau partant du haut et chutant vers le bas.
Cette infinie proximité n'était-elle pas ce qui provoquait, intrinsèquement, cette distanciation toute aussi nécessaire ?
Seytahn repensa au Cabaret.
Etre à la fois, la scène de théâtre, le décor, le scénariste, chacun des acteurs, les planches de base, et les rideaux ? Etait-ce ça, la liberté ?
Ou juste une prétention supplémentaire, qui nous enfermerait dans l'illusion de nous y ouvrir, alors même qu'on s'enfermerait encore plus ?
Elle remit l'Anneau à son doigt. Se demandant si Ouroboros, le Serpent qui se mord la queue, n'était pas en train de tourner en rond dans sa tête. | |
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