| | Un peu de poésie | |
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Auteur | Message |
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Oihana Cadavre Exquis
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 9:50 | |
| Oihana était seule sur la scène. Deux projecteurs étaient fixés sur elle et un brouhaha emplissait les lieux. Peu à peu le bruit s'estompa, laissant l'undeadette seule, timide et confuse avec plusieurs dizaines de paires d'yeux fixés sur elle. Elle prit une profonde inspiration et ouvrit la bouche pour parler. Comme aucun son n'en sortit, elle réssaya une seconde fois avec plus de succés - bien que "succés" ne soit pas le terme le plus approprié. Sa voix hésitante et chevrotante se confondit en explications apologétiques.[i]
-Euh... bonsoir... je... enfin... bonsoir!
[i]Elle déglutit, reprit son souffle et continua.
-J'ai trouvé dans les... comment on dit... les archives de... de la bibliothèque de mon clan quelques poêmes que j'aurais aimé partager. Il y a, selon moi en tout cas, des chances pour que... euh... le... l'auteur de ce texte ait rencontré l'une d'entre vous... il faut dire que... euh... non... bon je commence.
Oihana tira une feuille toute froissée de derriere son dos. Elle la déplia, la remit dans le bon sens et s'éclaircit la gorge avant de lire de sa voix triste et mélancolique.
Toi qui, comme un coup de couteau. Dans mon coeur plaintif est entrée; Toi qui, forte comme un troupeau De démons, vins, folle et parée,
De mon esprit humilié Faire ton lit et ton domaine. --Infâme à qui je suis lié Comme le forçat à la chaîne,
Comme au jeu le joueur têtu, Comme à la bouteille l'ivrogne, Comme aux vermines la charogne, --Maudite, maudite sois-tu!
J'ai prié le glaive rapide De conquérir ma liberté, Et j'ai dit au poison perfide De secourir ma lâcheté.
Hélas! le poison et le glaive M'ont pris en dédain et m'ont dit: « Tu n'es pas digne qu'on t'enlève A ton esclavage maudit,
Imbécile!--de son empire Si nos efforts te délivraient, Tes baisers ressusciteraient Le cadavre de ton vampire! »
Oihana replia la feuille, s'inclina maladroitement et quitta la scène en se prenant le pied dans les rideaux et en dégringolant les marches. | |
| | | Seytahn Lilithieuse d'Abred
Nombre de messages : 7187 Age : 2016 Localisation : Devant des chairs appétissantes, miam ! Clan : VAMPS Race : Morte-Vivante Vampire Date d'inscription : 07/05/2006
| | | | Soyinka Belle et Rebelle
Nombre de messages : 178 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 11:02 | |
| Hmm superbe! Je ne sais pas si j'y suis pour quelque chose, on m'a dit cela tellement souvent... Mais cela prouve bien que la souffrance fait naître des choses merveilleuses, n'est-ce pas? je continuerai donc... | |
| | | Seytahn Lilithieuse d'Abred
Nombre de messages : 7187 Age : 2016 Localisation : Devant des chairs appétissantes, miam ! Clan : VAMPS Race : Morte-Vivante Vampire Date d'inscription : 07/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 11:10 | |
| Marrant avant même de voir ta réponse je viens de me créer une nouvelle signature où je parle du merveilleux justement
Dernière édition par le Sam 13 Mai - 11:11, édité 1 fois | |
| | | Oihana Cadavre Exquis
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 11:13 | |
| Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle, Femme impure ! L'ennui rend ton âme cruelle. Pour exercer tes dents à ce jeu singulier, Il te faut chaque jour un cœur au râtelier. Tes yeux, illuminés ainsi que des boutiques Et des ifs flamboyants dans les fêtes publiques, Usent insolemment d'un pouvoir emprunté, Sans connaître jamais la loi de leur beauté. Machine aveugle et sourde, en cruautés féconde ! Salutaire instrument, buveur du sang du monde, Comment n'as-tu pas honte et comment n'as-tu pas Devant tous les miroirs vu pâlir tes appas ? La grandeur de ce mal où tu te crois savante Ne t'a donc jamais fait reculer d'épouvante, Quand la nature, grande en ses desseins cachés, De toi se sert, ô femme, ô reine des péchés, - De toi, vil animal, - pour pétrir un génie ? Ô fangeuse grandeur ! Sublime ignominie ! | |
| | | Soyinka Belle et Rebelle
Nombre de messages : 178 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 11:24 | |
| Merveilleuse, ta signature, Seytahn! - Citation :
- La grandeur de ce mal où tu te crois savante
Ne t'a donc jamais fait reculer d'épouvante Je dois dire que non! Sinon, je ne peux m'empêcher de mettre ici le sublime poème qu'avait posté notre chère Selene au Mausolée... Les Métamorphoses du Vampire La femme cependant, de sa bouche de fraise, En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise, Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc, Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc: - "Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais la science De perdre au fond d'un lit l'antique conscience. Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants, Et fais rire les vieux du rire des enfants. Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles, La lune, le soleil, le ciel et les étoiles! Je suis, mon cher savant, si docte aux voluptés, Lorsque j'étouffe un homme en mes bras redoutés, Ou lorsque j'abandonne aux morsures mon buste, Timide et libertine, et fragile et robuste, Que sur ces matelas qui se pâment d'émoi, Les anges impuissants se damneraient pour moi!" Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle, Et que languissamment je me tournai vers elle Pour lui rendre un baiser d'amour, je ne vis plus Qu'une outre aux flancs gluants, toute pleine de pus! Je fermai les deux yeux, dans ma froide épouvante, Et quand je les rouvris à la clarté vivante, A mes côtés, au lieu du mannequin puissant Qui semblait avoir fait provision de sang, Tremblaient confusément des débris de squelette, Qui d'eux-mêmes rendaient le cri d'une girouette Ou d'une enseigne, au bout d'une tringle de fer, Que balance le vent pendant les nuits d'hiver. | |
| | | Oihana Cadavre Exquis
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 12:48 | |
| Vu que notre amie Baudelaire semble être de rigeur ici, je me permet de vous y laisser un autre de ses succulents tableaux. :study: (WAAAAAAH y'a un smileu de piraaaate hum.... nous disions donc Baudelaire... ) Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme, Ô Beauté ? ton regard infernal et divin, Verse confusément le bienfait et le crime, Et l'on peut pour cela te comparer au vin.
Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore; Tu répands des parfums comme un soir orageux; Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.
Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien; Tu sèmes au hasard la joie et les désastres, Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.
Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques; De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant, Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques, Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.
L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle, Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau ! L'amoureux pantelant incliné sur sa belle A l'air d'un moribond caressant son tombeau.
Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe, Ô Beauté, monstre énorme, effrayant, ingénu! Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?
De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène, Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours, Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! - L'univers moins hideux et les instants moins lourds. | |
| | | Soyinka Belle et Rebelle
Nombre de messages : 178 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 13:31 | |
| waaaaah! alors celui-là est vraiment magnifique!! je l'adopte! Il a l'air d'avoir bien connu les Vamps, ou d'avoir connu bien des Vamps, ce cher Baudelaire... | |
| | | minotaure Nécrarque
Nombre de messages : 783 Age : 35 Clan : Vamps Race : UD Date d'inscription : 09/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 13:33 | |
| Si celui ci est de Baudelaire, les précédent étaient-il de ta plume? | |
| | | Oihana Cadavre Exquis
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 14:37 | |
| Non non non! Tous ces poèmes sont de la plume de Baudelaire. Un si grand talent entre les mains d'une pauvre undeadette? Soyons serieux... J'en ai encore quelques uns à partager, mais je vais pas tout mettre le meme jour | |
| | | minotaure Nécrarque
Nombre de messages : 783 Age : 35 Clan : Vamps Race : UD Date d'inscription : 09/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 14:50 | |
| Le talent n'attand pas le poid des ages... Et se moque des origines de chacun | |
| | | Seytahn Lilithieuse d'Abred
Nombre de messages : 7187 Age : 2016 Localisation : Devant des chairs appétissantes, miam ! Clan : VAMPS Race : Morte-Vivante Vampire Date d'inscription : 07/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 14:59 | |
| Une superbe chanson de Rammstein sur l'amour dont Prince noir nous avait passé les paroles, autant que tout le monde en profite : - Citation :
- L'amour est une bête sauvage
Elle te respire, te poursuit Niche dans ton coeur brisé Part en chasse autour de baisers et de bougies Dépose des baisers comme des ventouses sur tes lèvres Creuse des couloirs à travers tes côtes Se laisse tomber, douce comme la neige D'abord, ça devient brûlant, ensuite froid, à la fin ça fait mal
Amour, Amour Tous veulent seulement Te dompter Amour, Amour A la fin Capturé entre tes dents
L'amour est une bête sauvage Elle mord, me griffe et me donne des coups de pied Me tient avec mille bras Me traîne dans son nid d'amour Me bouffe corps et âme Me vomit après un jour ou une année Se laisse tomber, douce comme la neige D'abord ça devient brûlant, ensuite froid, à la fin ça fait mal
L'amour est une bête sauvage Dans son piège, tu tomberas Elle te regarde fixement dans les yeux Ensorcelle quand son regard te touche
S'il te plaît ! S'il te plaît ! Donne-moi du poison ! | |
| | | Seytahn Lilithieuse d'Abred
Nombre de messages : 7187 Age : 2016 Localisation : Devant des chairs appétissantes, miam ! Clan : VAMPS Race : Morte-Vivante Vampire Date d'inscription : 07/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 15:59 | |
| De la part de Sélene, notre chère hibernée : - Selene a écrit:
- Le Revenant
Comme les anges à l'œil fauve, Je reviendrai dans ton alcôve Et vers toi glisserai sans bruit Avec les ombres de la nuit,
Et je te donnerai, ma brune, Des baisers froids comme la lune Et des caresses de serpent Autour d'une fosse rampant.
Quand viendra le matin livide, Tu trouveras ma place vide, Où jusqu'au soir il fera froid.
Comme d'autres par la tendresse, Sur ta vie et sur ta jeunesse, Moi, je veux régner par l'effroi.
Charles Baudelaire | |
| | | Seytahn Lilithieuse d'Abred
Nombre de messages : 7187 Age : 2016 Localisation : Devant des chairs appétissantes, miam ! Clan : VAMPS Race : Morte-Vivante Vampire Date d'inscription : 07/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 16:01 | |
| Une autre : - Selene a écrit:
- La Fontaine de Sang
Il me semble parfois que mon sang coule à flots, Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots. Je l'entends bien qui coule avec un long murmure, Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.
À travers la cité, comme dans un champ clos, Il s'en va, transformant les pavés en îlots, Désaltérant la soif de chaque créature, Et partout colorant en rouge la nature.
J'ai demandé souvent à des vins captieux D'endormir pour un jour la terreur qui me mine; Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine!
J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux; Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles Fait pour donner à boire à ces cruelles filles!
Charles Baudelaire | |
| | | Oihana Cadavre Exquis
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 16:22 | |
| Roh tu m'as piqué les poemes que j'allais partager ^^ Tres jolis :p | |
| | | Moliere Tri(c)oteur Coquin
Nombre de messages : 52 Localisation : Dans les bras d'une Vamps... Race : Changer de Vamps ! Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Sam 13 Mai - 17:11 | |
| - La Tordue a écrit:
- C'est fou comme la poésie
peut nous mener en bateau vers des escales inouïes où nous jette l'encre des mots
Des fleurs du mal ! Une feuille m'ayant invité au voyage ce sont tes parfums que je cueille, marin en douce dans ton corsage | |
| | | Oihana Cadavre Exquis
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Dim 14 Mai - 21:31 | |
| Pour changer un peu de Baudelaire, je vous suggère pour complèter le menu, une touche de Verlaine, qui semblait avoir connu des Vamps également mais sous un jour moins sombre...
Comme la voix d’un mort qui chanterait Du fond de sa fosse, Maîtresse, entends monter vers ton retrait Ma voix aigre et fausse. Ouvre ton âme et ton oreille au son De ma mandoline : Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson Cruelle et câline. Je chanterai tes yeux d’or et d’onyx Purs de toutes ombres, Puis le Léthé de ton sein, puis le Styx De tes cheveux sombres. Comme la voix d’un mort qui chanterait Du fond de sa fosse, Maîtresse, entends monter vers ton retrait Ma voix aigre et fausse. Puis je louerai beaucoup, comme il convient, Cette chair bénie Dont le parfum opulent me revient Les nuits d’insomnie. Et pour finir, je dirai le baiser, De ta lèvre rouge, Et ta douceur à me martyriser, — Mon Ange ! — ma Gouge ! Ouvre ton âme et ton oreille au son De ma mandoline : Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson Cruelle et câline. | |
| | | Oihana Cadavre Exquis
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Lun 15 Mai - 8:44 | |
| Encore un pitit Les violons mêlaient leur rire au chant des flûtes Et le bal tournoyait quand je la vis passer Avec ses cheveux blonds jouant sur les volutes De son oreille où mon Désir comme un baiser S'élançait et voulait lui parler, sans oser.
Cependant elle allait, et la mazurque lente La portait dans son rhythme indolent comme un vers, - Rime mélodieuse, image étincelante, - Et son âme d'enfant rayonnait à travers La sensuelle ampleur de ses yeux gris et verts.
Et depuis, ma Pensée - immobile - contemple Sa Splendeur évoquée, en adoration, Et dans son Souvenir, ainsi que dans un temple, Mon Amour entre, plein de superstition.
Et je crois que voici venir la Passion. | |
| | | Oihana Cadavre Exquis
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Lun 15 Mai - 8:50 | |
| Un autre poême de Verlaine... je souhaite dédier le dernier vers de ce texte à Soyinka :roll:
Belle " à damner les saints " , à troubler sous l'aumusse Un vieux juge ! Elle marche impérialement. Elle parle - et ses dents font un miroitement - Italien, avec un léger accent russe.
Ses yeux froids où l'émail sertit le bleu de Prusse Ont l'éclat insolent et dur du diamant. Pour la splendeur du sein, pour le rayonnement De la peau, nulle reine ou courtisane, fût-ce
Cléopâtre la lynce ou la chatte Ninon, N'égale sa beauté patricienne, non ! Vois, ô bon Buridan : " C'est une grande dame ! "
Il faut - pas de milieu ! - l'adorer à genoux, Plat, n'ayant d'astre aux cieux que ses lourds cheveux roux Ou bien lui cravacher la face, à cette femme ! | |
| | | Soyinka Belle et Rebelle
Nombre de messages : 178 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Lun 15 Mai - 8:56 | |
| Merci de cette dédicace, petite... Soyinka cherche sa cravache pour montrer sa "reconnaissance" à Oihana...je crois que c'est celui-là que tu voulais me dédicacer plutôt, non? - Citation :
- Il faut - pas de milieu ! - l'adorer à genoux,
8) | |
| | | Oihana Cadavre Exquis
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Lun 15 Mai - 11:52 | |
| Mais je t'en prie, ca me fait plaisir :tongue: J'ai dégotté un autre petit poème de Verlaine, qui ne traite pas réellement des vamps, mais peut être des jeunes filles, encore à l'école qui un jour rejoindront vos rangs Il y a une touche trés Oihanesque dans ce texte aussi Nous sommes les Ingénues Aux bandeaux plats, à l'oeil bleu, Qui vivons, presque inconnues, Dans les romans qu'on lit peu.
Nous allons entrelacées, Et le jour n'est pas plus pur Que le fond de nos pensées, Et nos rêves sont d'azur ;
Et nous courons par les prés Et rions et babillons Des aubes jusqu'aux vesprées, Et chassons aux papillons ;
Et des chapeaux de bergères Défendent notre fraîcheur Et nos robes - si légères - Sont d'une extrême blancheur ;
Les Richelieux, les Caussades Et les chevaliers Faublas Nous prodiguent les oeillades, Les saluts et les "hélas !"
Mais en vain, et leurs mimiques Se viennent casser le nez Devant les plis ironiques De nos jupons détournés ;
Et notre candeur se raille Des imaginations De ces raseurs de muraille, Bien que parfois nous sentions
Battre nos coeurs sous nos mantes À des pensers clandestins, En nous sachant les amantes Futures des libertins. | |
| | | Lady Desperaty Diplomate Sulfureuse
Nombre de messages : 829 Age : 34 Clan : VAMPS Race : Vampire Date d'inscription : 09/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Mar 16 Mai - 17:56 | |
| Lénore de Gottfried August BÜRGER. Traduit de l'allemand par Gérard de NERVAL.
Lénore au point du jour se lève, L’oeil en pleur, le coeur oppressé ; Elle a vu passer dans un rêve, Pâle et mourant, son fiancé ! Wilhelm était parti naguère Pour Prague, où le roi Frédéric Soutenait une rude guerre, Si l’on en croit le bruit public.
Enfin, ce prince et la tsarine, Las de batailler sans succès, Ont calmé leur humeur chagrine Et depuis peu conclu la paix ; Et cling ! et clang ! les deux armées, Au bruit des instruments guerriers, Mais joyeuses et désarmées, Rentrent gaîment dans leurs foyers.
Ah ! partout, partout quelle joie ! Jeunes et vieux, filles, garçons, La foule court et se déploie Sur les chemins et sur les ponts. Quel moment d’espoir pour l’amante, Et pour l’épouse quel beau jour ! Seule, hélas ! Lénore tremblante Attend le baiser du retour.
Elle s’informe, crie, appelle, Parcourt en vain les rangs pressés. De son amant point de nouvelle… Et tous les soldats sont passés ! Mais sur la route solitaire, Lénore en proie au désespoir Tombe échevelée… et sa mère L’y retrouva quand vint le soir.
– Ah ! le Seigneur nous fasse grâce ! Qu’as-tu ? qu’as-tu, ma pauvre enfant ?… Elle la relève, l’embrasse, Contre son coeur la réchauffant ; Que le monde et que tout périsse, Ma mère ! Il est mort ! il est mort ! Il n’est plus au ciel de justice Mais je veux partager son sort.
– Mon Dieu ! mon Dieu ! quelle démence ! Enfant, rétracte un tel souhait ; Du ciel implore la clémence, Le bon Dieu fait bien ce qu’il fait. – Vain espoir ! ma mère ! ma mère ! Dieu n’entend rien, le ciel est loin… À quoi servira ma prière, Si Wilhelm n’en a plus besoin ?
– Qui connaît le père, d’avance Sait qu’il aidera son enfant : Va, Dieu guérira ta souffrance Avec le très-saint sacrement ! – Ma mère ! pour calmer ma peine, Nul remède n’est assez fort, Nul sacrement, j’en suis certaine, Ne peut rendre à la vie un mort !
– Ces mots à ma fille chérie Par la douleur sont arrachés… Mon Dieu, ne va pas, je t’en prie, Les lui compter pour des péchés ! Enfant, ta peine est passagère, Mais songe au bonheur éternel ; Tu perds un fiancé sur terre, Il te reste un époux au ciel.
– Qu’est-ce que le bonheur céleste Ma mère ? qu’est-ce que l’enfer ? Avec lui le bonheur céleste, Et sans lui, sans Wilhelm, l’enfer ; Que ton éclat s’évanouisse, Flambeau de la vie, éteins-toi ! Le jour me serait un supplice, Puisqu’il n’est plus d’espoir pour moi !
Ainsi, dans son coeur, dans son âme, Se ruait un chagrin mortel : Longtemps encore elle se pâme, Se tord les mains, maudit le ciel, Jusqu’à l’heure où de sombres voiles Le soleil obscurcit ses feux, À l’heure où les blanches étoiles Glissent en paix sur l’arc des cieux.
Tout à coup, trap ! trap ! trap ! Lénore Reconnaît le pas d’un coursier, Bientôt une armure sonore En grinçant monte l’escalier… Et puis, écoutez ! la sonnette, Klinglingling ! tinte doucement… Par la porte de la chambrette Ces mots pénètrent sourdement :
– Holà ! holà ! c’est moi, Lénore ! Veilles-tu, petite, ou dors-tu ? Me gardes-tu ton coeur encore, Es-tu joyeuse ou pleures-tu ? – Ah ! Wilhelm, Wilhelm, à cette heure ! Ton retard m’a fait bien du mal, Je t’attends, je veille, et je pleure… Mais d’où viens-tu sur ton cheval ?
– Je viens du fond de la Bohême, Je ne suis parti qu’à minuit, Et je veux si Lénore m’aime Qu’elle m’y suive cette nuit. – Entre ici d’abord, ma chère âme, J’entends le vent siffler dehors, Dans mes bras, sur mon sein de flamme, Viens que je réchauffe ton corps.
– Laisse le vent siffler, ma chère, Qu’importe à moi le mauvais temps, Mon cheval noir gratte la terre, Je ne puis rester plus longtemps : Allons ! chausse tes pieds agiles, Saute en croupe sur mon cheval, Nous avons à faire cent milles Pour gagner le lit nuptial.
– Quoi ! cent milles à faire encore Avant la fin de cette nuit ? Wilhelm, la cloche vibre encore Du douzième coup de minuit… – Vois la lune briller, petite, La lune éclairera nos pas ; Nous et les morts, nous allons vite, Et bientôt nous serons là-bas.
Mais où sont et comment sont faites Ta demeure et ta couche ? – Loin : Le lit est fait de deux planchettes Et de six planches…. dans un coin Étroit, silencieux, humide. – Y tiendrons-nous bien ? – Oui, tous deux ; Mais viens, que le cheval rapide Nous emporte au festin joyeux !
Lénore se chausse et prend place Sur la croupe du noir coursier, De ses mains de lis elle embrasse Le corps svelte du cavalier… Hop ! hop ! hop ! ainsi dans la plaine Toujours le galop redoublait ; Les amants respiraient à peine, Et sous eux le chemin brûlait.
Comme ils voyaient, devant, derrière, À droite, à gauche, s’envoler Steppes, forêts, champs de bruyère, Et les cailloux étinceler ! – Hourrah ! hourrah ! la lune est claire, Les morts vont vite par le frais, En as-tu peur, des morts, ma chère ? – Non !… Mais laisse les morts en paix !
– Pourquoi ce bruit, ces chants, ces plaintes, Ces prêtres ?… – C’est le chant des morts, Le convoi, les prières saintes ; Et nous portons en terre un corps. – Tout se rapproche : enfin la bière Se montre à l’éclat des flambeaux… Et les prêtres chantaient derrière Avec une voix de corbeaux.
– Votre tâche n’est pas pressée, Vous finirez demain matin ; Moi j’emmène ma fiancée, Et je vous invite au festin : Viens, chantre, que du mariage L’hymne joyeux nous soit chanté ; Prêtre, il faut au bout du voyage Nous unir pour l’éternité ! –
Ils obéissent en silence Au mystérieux cavalier : – Hourrah ! – Tout le convoi s’élance, Sur les pas ardents du coursier… Hop ! hop ! hop ! ainsi dans la plaine Toujours le galop redoublait ; Les amants respiraient à peine, Et sous eux le chemin brûlait.
Ô comme champs, forêts, herbages, Devant et derrière filaient ! Ô comme villes et villages À droite, à gauche, s’envolaient ! – Hourrah ! hourrah ! les morts vont vite, La lune brille sur leurs pas… En as-tu peur, des morts, petite ? – Ah ! Wilhelm, ne m’en parle pas !
Tiens, tiens ! aperçois-tu la roue ? Comme on y court de tous côtés ! Sur l’échafaud on danse, on joue, Vois-tu ces spectres argentés ? – Ici, compagnons, je vous prie, Suivez les pas de mon cheval ; Bientôt, bientôt je me marie, Et vous danserez à mon bal.
– Houch ! houch ! houch ! les spectres en foule À ces mots se sont rapprochés Avec le bruit du vent qui roule Dans les feuillages desséchés : Hop ! hop ! hop ! ainsi dans la plaine Toujours le galop redoublait ; Les amants respiraient à peine, Et sous eux le chemin brûlait.
– Mon cheval ! Mon noir !… Le coq chante, Mon noir ! Nous arrivons enfin, Et déjà ma poitrine ardente Hume le vent frais du matin… Au but ! au but ! Mon coeur palpite, Le lit nuptial est ici ; Au but ! au but ! Les morts vont vite, Les morts vont vite. Nous voici ! –
Une grille en fer les arrête : Le cavalier frappe trois coups Avec sa légère baguette. – Les serrures et les verrous Craquent… Les deux battants gémissent, Se retirent. – Ils sont entrés ; Des tombeaux autour d’eux surgissent Par la lune blanche éclairés.
Le cavalier près d’une tombe S’arrête en ce lieu désolé : – Pièce à pièce son manteau tombe Comme de l’amadou brûlé… Hou ! hou !… Voici sa chair encore Qui s’envole, avec ses cheveux, Et de tout ce qu’aimait Lénore Ne laisse qu’un squelette affreux.
Le cheval disparaît en cendre Avec de longs hennissements…. Du ciel en feu semblent descendre Des hurlements ! des hurlements ! Lénore entend des cris de plainte Percer la terre sous ses pas…. Et son coeur, glacé par la crainte, Flotte de la vie au trépas.
C’est le bal des morts qui commence, La lune brille… les voici ! Ils se forment en ronde immense, Puis ils dansent, chantant ceci : – Dans sa douleur la plus profonde, Malheur à qui blasphémera !… – Ce corps vient de mourir au monde… Dieu sait où l’âme s’en ira ! | |
| | | Lady Desperaty Diplomate Sulfureuse
Nombre de messages : 829 Age : 34 Clan : VAMPS Race : Vampire Date d'inscription : 09/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Mar 16 Mai - 17:58 | |
| THE VAMPIRE de Rudyard Kipling - 1897
A FOOL there was and he made his prayer (Even as you and I!) To a rag and a bone and a hank of hair (We called her the woman who did not care), But the fool he called her his lady fair (Even as you and I!) Oh the years we waste and the tears we waste And the work of our head and hand, Belong to the woman who did not know (And now we know that she never could know) And did not understand.
A fool there was and his goods he spent (Even as you and I!) Honor and faith and a sure intent But a fool must follow his natural bent (And it wasn’t the least what the lady meant), (Even as you and I!)
Oh the toil we lost and the spoil we lost And the excellent things we planned, Belong to the woman who didn’t know why (And now we know she never knew why) And did not understand.
The fool we stripped to his foolish hide (Even as you and I!) Which she might have seen when she threw him aside— (But it isn’t on record the lady tried) So some of him lived but the most of him died— (Even as you and I!)
And it isn’t the shame and it isn’t the blame That stings like a white hot brand. It’s coming to know that she never knew why (Seeing at last she could never know why) And never could understand. | |
| | | Hawknain NainConPétant
Nombre de messages : 71 Age : 35 Localisation : dans un champs de pommiers Clan : retraité Race : rester étendu dans l'herbeles doigts de pied en éventail Date d'inscription : 17/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Mer 17 Mai - 14:52 | |
| les vampirettes ettes ettes c'est un peu betes betes betes mais les nains c'est moin malin
AAAAA VOUI JE LES AIMEEEEEEUH AAAAA VOUI JE LES AIMEEEEEEUH MES VAMPIRETTTTTTEUH
les orcs orcs orcs ça te croque croque croque mais avec les undettes au moin c'est la fete
AAAAA VOUI JE LES AIMEEEEEEUH AAAAA VOUI JE LES AIMEEEEEEUH MES VAMPIRETTTTTTEUH
quand tu croise un troll troll troll c pas de bol mais quand c'est une vampire y a rien de moin pire
AAAAA VOUI JE LES AIMEEEEEEUH AAAAA VOUI JE LES AIMEEEEEEUH MES VAMPIRETTTTTTEUH
avec une nelfeuh feuh feuh quand tu chante ils te mettent le feu alors qu'avec une succube tous de suite c'est un tube
AAAAA VOUI JE LES AIMEEEEEEUH AAAAA VOUI JE LES AIMEEEEEEUH MES VAMPIRETTTTTTEUH | |
| | | Soyinka Belle et Rebelle
Nombre de messages : 178 Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Re: Un peu de poésie Mer 17 Mai - 14:55 | |
| Qui l'a laissé entrer? J'avais pourtant bien expliqué aux plantes carnivores qu'Earwen a fait apparaître... | |
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| Sujet: Re: Un peu de poésie | |
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| | | | Un peu de poésie | |
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